publié dans l’express le 02.04.2012
Venir au travail accompagné de son animal de compagnie réduirait le stress et faciliterait les échanges entre humains. Au poil.
Les patrons soucieux d’accroître la productivité de leur personnel devraient envisager de laisser leurs employés emmener « Médor » au bureau, suggère une étude scientifique publiée vendredi aux Etats-Unis dans l’International Journal of Workplace Health Management..
La présence de chiens sur le lieu de travail pourrait non seulement contribuer à réduire le stress de leur maître, mais aussi aider les autres employés à apprécier davantage leur journée de labeur. Cela « peut faire une différence très positive », indique le professeur Randolph Barker, de l’Ecole de commerce de la Virginia Commonwealth University. Les chiens « servent en fait de tampon efficace contre le stress ».
Des études antérieures avaient déjà démontré les effets thérapeutiques des chiens dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Mais Randolph Barker assure que l’enquête menée par son équipe de cinq chercheurs est parmi les toutes premières à se focaliser sur la présence de chiens sur le lieu de travail et leur capacité à devenir « des solutions de bien-être à bas coût disponibles très facilement pour les entreprises ».
Le chien, facteur de bien-être et de sociabilité
Les chercheurs ont réalisé leur étude durant une semaine auprès de 76 employés volontaires. Ces derniers ont été divisés en trois groupes: ceux emmenant leur chien au travail, ceux ayant un animal mais le laissant chez eux, ceux n’ayant pas du tout d’animaux.
« Les différences en terme de stress ressenti par les employés entre les jours où les chiens étaient présents et les jours où ils ne l’étaient pas ont été étonnantes », s’enthousiasme le chercheur. En compagnie des chiens, « les salariés étaient dans l’ensemble bien plus satisfaits dans leur travail que la moyenne dans leur secteur ».
L’étude révèle en outre que la présence du meilleur ami de l’homme au bureau entraîne davantage d’interactions entre collègues: il arrive ainsi qu’un employé n’ayant pas d’animal propose à un confrère d’aller promener son chien.