Publié par Claude Pacheteau le 2 septembre 2011
Il n’existait pas jusqu’alors de vaccin contre la leishmaniose canine. Un laboratoire, après vingt ans de recherches, l’a mis un au point. Il sera disponible, en France chez les vétérinaires à compter du 19 septembre 2011. Une arme supplémentaire de taille pour protéger son compagnon contre cette grave maladie provoquée par la piqûre d’un moustique.
La leishmaniose canine est une maladie complexe, à évolution parfois lente et grave à manifestation cutanée, due à la piqûre d’un moustique : le phlébotome. A la faveur du réchauffement climatique, le bassin méditerranéen n’est plus le seul concerné : 21 départements français le sont particulièrement.
Jusqu’alors, la seule parade consistait à éviter les sorties au moment du crépuscule – une chose pas toujours facile à appliquer suivant le mode de vie du maître et de son chien – et à utiliser des répulsifs.
Il n’existait donc pas encore « d’outil » pour aider le chien à lutter contre les parasites une fois qu’ils ont été inoculés. Bien que décrite en 1912, la leishmaniose du chat (Felis catus) a été longtemps considérée comme étant un phénomène exceptionnel. Dans certains pays du sud de l’Europe des enquêtes ont montré des taux de séroprévalence faibles avec un doute sur le rôle épidémiologique de cet animal : est-il un hôte occasionnel ou véritable réservoir ?
Vingt années de recherches
Fruit d’une vingtaine années de recherche, le laboratoire vétérinaire Virbac a mis au point un vaccin disponible sur prescription vétérinaire et dont les injections seront réalisées par le praticien selon un calendrier établi : la vaccination ne pourra se faire que sur des chiens âgés d’au moins six mois. La primovaccination consiste en trois injections à trois semaines d’intervalle, puis ensuite un rappel annuel.
Un dépistage avant la vaccination est préconisé, qui permettra d’établir que le chien n’est pas porteur. Il est en effet conseillé de ne vacciner que les chiens négatifs.
Un délai de quatre semaines après la dernière injection est nécessaire afin que l’immunité s’installe ; soit dix semaines au total à compter de la première injection. Si ce vaccin ne protège pas à 100 % le chien, il a été démontré qu’il « réduit le risque de maladie d’un facteur 4 ».
Une efficacité testée et prouvée
Pour sa mise au point et avant d’obtenir son AMM (autorisation de mise sur le marché), ce vaccin a fait l’objet de nombreux tests et études de terrain, notamment dans des zones où l’endémie est forte. 93 % des chiens vaccinés n’ont pas développé de symptômes.
A noter que quelques effets secondaires peuvent apparaître suite à l’injection ; ils sont qualifiés de « mineurs » et ne sont que transitoires (apathie, baisse d’appétit, œdème au niveau du site de l’injection…).
Si les maîtres sont de plus en plus sensibilisés à la leishmaniose canine, il ressort d’après une étude menée par le laboratoire ayant mis au point ce vaccin que les trois quarts de ceux interrogés se sont déclarés prêts à vacciner leur compagnon contre cette maladie qu’ils considèrent de manière spontanée comme étant « dangereuse ».
Vous pourrez obtenir des informations complémentaires et des renseignements auprès de votre vétérinaire.