publié dans le Parisien – le 06.02.2012
C’est une rumeur qui circule depuis des années chez les habitués du cimetière des chiens d’Asnières… lequel abrite également pour l’éternité chats, oiseaux, lapins, hamsters, poissons, chevaux et même un singe. Cette rumeur fait état d’un chien enterré avec… un collier de diamants. Un petit caniche noir, appelé Tipsy, que sa maîtresse, la femme d’un riche industriel, aurait fait inhumer avec ce précieux bijou.
L’histoire a finalement dû suffisamment intriguer car, dans la nuit de samedi à dimanche, ladite sépulture a été ouverte pour tenter de dérober un butin qui n’existe pas. C’est le gardien du cimetière, situé près du pont de Clichy et exceptionnellement fermé hier pour cause de neige, qui a fait la découverte de la tombe dégradée et du petit cercueil ouvert.
Pour l’heure, le commissariat de la ville d’Asnières est chargé de l’enquête. Et la propriétaire de la concession est attendue dans les prochains jours pour déposer une plainte pour dégradation de sépulture. « Aujourd’hui, plus rien ne me surprend », réagissait hier après-midi Sébastien Pietrasanta, maire PS de la ville, « pas au courant » quant à lui de cette histoire de collier de diamants. « En tout cas, c’est la première fois qu’une telle chose arrive. » Depuis 1989, c’est la mairie qui est propriétaire des lieux. Le cimetière des chiens compte officiellement 869 concessionnaires venant de la France entière mais aussi quelques-uns de l’étranger. C’est aussi un lieu touristique qui attire près de 3500 visiteurs chaque année. Le site a même été classé à l’Inventaire des monuments historiques. Il faut dire que le cimetière, ouvert depuis 1899, est considéré comme le premier cimetière pour animaux créé au monde. Il abrite quelques célébrités comme Rintintin, le valeureux héros du feuilleton télévisé, un certain Prince of Wales, dont l’épitaphe explique qu’il « parut 406 fois sur la scène du Théâtre du Gymnase » en 1905 et 1906, mais aussi Kroumir, le chat d’Henri de Rochefort, et les animaux de compagnie de Camille Saint-Saëns, de Courteline et de Sacha Guitry.